« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


lundi 23 juillet 2012

Extraits du Manifeste de la CLASSE



L’angoisse de la défaite

Cet été, nous avons décidé de partir en tournée. À voir la réaction des libéraux, de leurs alliés médiatiques et des petits baronnets de région qui leur sont inféodés (nos pensées vont à Jean-Pierre Rioux, maire de Trois-Pistoles et président du PLQ dans Rivière-du-Loup), on croirait que la CLASSE est une horde de barbares partant brûler les villages du Québec. Rassurez-vous, il n’en est rien. Mais pour le règne de cette petite clique d’affairistes, c’est peut-être pire : pour une des rares fois, nous irons directement à la rencontre des gens, sans le filtre des médias, sans la distorsion des commentateurs de mauvaise foi.

Voilà ce qui angoisse les libéraux : nous avons, partout au Québec, des dizaines de milliers de militants et de militantes qui ne demandent qu’à faire la liste des scandales libéraux : Anticosti, loi 78, Plan Nord, gaz de schiste, corruption, droits de scolarité. Pour une des premières fois, peut-être, la machine libérale se sent dépassée. « If they’re shooting at you, you must be doing something right », comme le dit l’un des personnages d’une célèbre télésérie américaine : leur réaction, dont la lettre mensongère de Karl Blackburn au Directeur général des élections est le meilleur exemple, démontre que les libéraux ont, tout simplement, peur de perdre le pouvoir.

Quoi que disent leurs communiqués officiels, les libéraux savent que le conflit étudiant aura stimulé autre chose qu’un bête réflexe de type law and order. Les libéraux savent également que notre mobilisation a éveillé des idées endormies, redonné vie à des projets morts : démocratie directe, justice sociale et environnementale, égalité, gratuité scolaire. Les libéraux savent que la jeunesse du printemps québécois a un avantage : elle a encore des projets, elle a encore des rêves. Nous sommes fatigués de la corruption et de la vente aux enchères du bien commun : nous avons décidé de faire autre chose.

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Merci,  les étudiants! Votre courage redonne espoir à ceux et celles qui n'en avaient plus.  


May

lundi 16 juillet 2012

Libor: Et le grand rêve de Desmarais

Même si l'impact de ce genre de manipulation se faisait surtout sentir sur le plan international, l'économiste en chef de la Banque TD, Craig Alexander, a affirmé que les Canadiens pouvaient être touchés directement et indirectement. Le « Libor n'est pas le principal facteur pour déterminer le coût de financement des banques canadiennes, mais il peut influencer les institutions financières canadiennes, les gouvernements et les grandes compagnies canadiennes qui font des affaires sur les marchés financiers internationaux », a-t-il expliqué.

Le Libor! Le mot est sonore en caltor.  On ne fait que commencer à le dire, à l'entendre et à le répandre.  Le problème, c'est qu'en fait, il n'y en a pas de problème. En tout cas, pas pour l'instant. Quand on pense au Libor,  on jongle avec des milliards, voire des milliards de milliards de dollars. Ce n'est pas grave si on n'arrive pas à les faire entrer tous dans notre imaginaire. La réalité et/ou la fiction finira bien par les digérer pour nous, et en faire de petites boulettes qu'on recevra en petits paquets. Et qui rallongeront nos taxes, réduiront nos revenus, nos retraites, que sais-je.

Bref cela me ramène directement à la page 278 du livre de Richard Le Hir, Desmarais La dépossession tranquille.  Pourquoi la page 278? Parce que c'est là que l'auteur explique pourquoi l'Oncle Paul tient tant à mettre la main sur le Mouvement Desjardins pour en faire une banque canadienne. Il en rêverait depuis longtemps.

Je vous passe toutes les préliminaires explicatives aux pages précédentes. Or, pour faire une histoire courte, c'est simplement parce qu'une banque lui offrirait des perspectives de revenus plus stables (enfin, c'est ce qu'il croit) que des compagnies d'assurances ou des maisons de placement dont les revenus sont liés à la performance des marchés financiers.

Mais que fera-t-il d'une banque alias le Mouvement Desjardins si  le Libor s'en mêlait et le réveillait au beau milieu de son rêve? Imprimer de l'argent à son tour comme le font les grandes de ce monde? Ou encore s'emplir les poches et vider les nôtres?

Pour nous mettre en garde, soyons vigilants et gardons un oeil ouvert sur les rêves (de nous déposséder) de l'Oncle Paul.

vendredi 6 juillet 2012

Une mise au point qui s’impose

Lise Payette


Je chronique maintenant depuis 10 ans et je sens le besoin de remettre les pendules à l’heure par rapport à mes prises de position. Il me paraît important de dire aux lecteurs et lectrices qui me font l’honneur de me lire fidèlement où j’en suis dans mes propres engagements et mes propres convictions, histoire qu’il soit bien clair où je me situe.

On m’a écrit pour me dire que si je déteste tant Jean Charest, c’est parce que je suis péquiste. C’est une erreur. Je ne connais pas Jean Charest. Je ne l’ai jamais rencontré. Je ne lui ai jamais serré la main. Nous ne fréquentons pas le même monde, ce qui fait que je ne l’ai même jamais vu en personne. Celui que je supporte mal, c’est le premier ministre du Québec qui sévit à ce poste depuis neuf ans et qui est tout ce que je déteste chez un politicien : mauvais joueur, prétentieux, méprisant, arrogant, et n’hésitant pas à écraser tout ce qui bouge autour de lui pour se maintenir au sommet. Le tort qu’il a fait au Québec est immense et il faudra beaucoup de temps et d’efforts pour remettre ce pays sur les rails.

J’ai été officiellement péquiste pendant quatre ans et demi, les années où j’ai été ministre. On m’a remis une carte de membre quand on s’est rendu compte que je n’en avais pas lors de la conférence de presse destinée à annoncer ma candidature, en 1976. Quand j’ai annoncé en 1981 que je ne serais pas candidate une deuxième fois, j’ai rendu ma carte de membre. Je n’ai plus été membre d’un parti politique depuis 1981 et jusqu’à ce jour, c’est toujours le cas. 31 ans plus tard, je n’ai aucune attache politique. Je suis une citoyenne engagée dans la vie démocratique du Québec, mais je n’ai pas d’appartenance politique. J’estime que je peux donc parler librement de tous les partis politiques sans exception.

On m’accuse de soutenir Pauline Marois. Madame Marois a été la directrice de mon cabinet quand je suis devenue ministre d’État à la Condition féminine, soit la dernière année de mon mandat. J’ai pu constater son goût du travail bien fait, son sens de l’organisation et ses capacités à regrouper des individus venus de tous les horizons en évitant les heurts et en recherchant constamment le meilleur de chacun.

Nous sommes allées à Copenhague ensemble pour assister à la mi-temps de la décennie des femmes décrétée par les Nations unies et je garde un bon souvenir de sa bonne humeur et de son intérêt pour les problèmes invoqués par des femmes de partout qui racontaient leurs petites victoires et leurs grandes défaites. J’ai été assez impressionnée par son ouverture d’esprit pour la recommander à René Lévesque, à qui j’annonçais mon départ, en lui assurant que s’il le souhaitait, je lui laissais quelqu’un qui pourrait prendre la relève. C’était Pauline Marois. Ce qu’il fit.

Femme au pouvoir

J’ai donc connu Madame Marois pendant un an. Il y a de ça plus de 30 ans. Au cours des 30 dernières années, nous nous sommes vues quatre ou cinq fois, pas plus. Nous nous sommes croisées dans des soirées où nous étions invitées séparément. J’ai accepté une fois de rencontrer son caucus pour lui raconter ce qu’avaient été l’année 1976 et les suivantes, et lui expliquer que le Québec était plus à gauche qu’ils ne semblaient le penser. C’était peu de temps avant l’élection du NPD par le Québec. J’ai appris à la télévision récemment que Madame Marois était grand-mère ! C’est vous dire la distance qu’il y a entre nous.

Quand je fais le tour des candidats éventuels pour la prochaine élection, c’est sûr que j’ai plus d’affinités avec Madame Marois qu’avec les autres. Mais j’ai aussi toute la distance nécessaire pour pouvoir écrire franchement sur Madame Marois dans les années qui viennent, sans me sentir obligée de me censurer de quelque façon que ce soit.

C’est évident que j’ai envie de voir une femme au pouvoir. J’en rêvais déjà quand j’avais 12 ans. Parce qu’une femme va mieux diriger qu’un homme ? Je n’en sais rien du tout. Il se peut que oui, il se peut que non. J’imagine que ça tient à l’état de la nation à ce moment précis, aux moyens qui seront disponibles financièrement et aux besoins que les citoyens ne manqueront pas d’exprimer.

Ce que je peux vous affirmer, c’est que l’élection d’une femme, même de Madame Marois, ne va pas me rendre muette ou aveugle. D’où je suis, j’ai une bonne vue sur le monde politique que je connais assez bien de l’intérieur pour en savoir toutes les forces et les faiblesses, pour lire entre les lignes et même entre les mots. Je m’engage à avoir autant de vigilance en ce qui concerne Madame Marois que Monsieur Charest, même si je sais que ces deux-là ne mangent pas à la même cantine.

Oh… Et puis, je suis toujours une femme de gauche parce que je souhaite un monde plus juste. Mais ça, vous le saviez déjà.

Lise Payette
Le Devoir, 6 juillet 2012

mercredi 4 juillet 2012

NOUS? Samian (Integral) 67/76





NOUS? est un évènement unique de prise de parole, de réflexion sur l'état du Québec, sa démocratie, tenu le 7 avril dernier.

NOUS SOMMES ARRIVÉS À CE QUI COMMENCE.
Diffusion en direct sur la chaîne VOX.

Merci Lolo
Saurais-tu trouvé les paroles de ce texte?