« Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice ». Georges Orwell


jeudi 30 septembre 2010

Le Tarzan national canadien

Ces jours-ci, c’est le 10è anniversaire de la mort de Pierre-Elliot Trudeau. On comprend qu’il soit devenu un héros au Canada anglais. Eux, s’en souviennent.

Heureusement que Michel David nous en a parlé ce matin, si non on n’aurait jamais su ... Il y a tellement d’événements douloureux rattachés à sa mémoire que toute une génération de Québécois préfère oublier.

Si l’article UN du programme souverainiste est de faire l’indépendance, on espère bien que l’article DEUX sera de débaptiser l’aéroport de Montréal, à Dorval.

Que son âme repose en paix!

mardi 28 septembre 2010

La réponse

Ce n’est pas parce que les Anglophones le pensent et nous le disent qu’ils nous l’apprennent. La corruption serait inscrite dans nos gènes, comme une tare, croit-on du côté du magazine Maclean’s, sous la plume de son bloguiste le plus raciste, Andrew Coyne. Le pire, c’est que cette tare, si tare, il y a, nous a été transmise par ceux-là mêmes qui nous la reprochent aujourd’hui.

Qui corrompt tant le Québec?

Voici la réponse

dimanche 26 septembre 2010

Quebec Bashing or not?

Avant de grimper dans les rideaux, il aurait fallu lire attentivement jusqu'au bout le texte de Martin Patriquin dans le Maclean's de vendredi dernier, 24 septembre 2010.

Que le gouvernement du Québec soit corrompu, c'est vrai.

Que le PM du Québec, J.J. Charest reçoive un salaire supplémentaire de 75 000$ par année de son parti, c'est vrai.

Que les scandales s'empilent les uns après sur les autres depuis des mois, c'est vrai.

Que le gouvernement refuse une enquête publique sur la corruption dans la construction depuis plus d'un an, c'est vrai.

Que la FTQ soit aussi corrompue que le gouvernement, c'est vrai.

Et quoi encore? Jusque là, rien à redire. Tout est vrai!

Allons donc, qui croyez-vous s'en défend le plus en ce moment? Mais voyons, qui à part J.J. Charest, ses séides et sa clique de dépendantistes (lire fédéralistes) diront le contraire de la vérité?

Selon moi, une grande erreur de Maclean's, c'est d'avoir choisi le mauvais symbole pour sa page couverture. Si seulement on avait fait la distinction entre un Bonhomme Carnaval authentique et son subtitut beaucoup explicite (voir photo plus haut) en mettant le vrai visage de la corruption au bon endroit, tout le monde aurait été satisfait. Cela aurait été plus logique.

Regrettable, mais, ce n'est pas la première fois qu'un Canadien colonisateur, Martin Patriquin, qui possède une certaine connaisance du Québec et de ses problèmes (la preuve, il en a dressé une longue liste), ne comprenne ni du cul ni de la tête, évidemment, la raison pour laquelle les Québécois, disons, leurs gouvernements fédéralistes ont tendance à être (plus ou moins) corrompus depuis la Confédération. Et en plus d'errer et surtout de beaucoup charrier, mais avec quel culot, il a traité le Québec de province la plus corrompue au pays des merveilles ... !

J'ajouterais aussi que Maclean's aurait intérêt à s'atteler à la difficile tâche de former son blogueur, Andrew Coyne, qui lui aussi, semble ne comprendre cette province qu'à travers la menue paille de ses préjugés.

En terminant, historiquement parlant, il est difficile de secouer un peuple conquis depuis des générations. Encore plus, un colonisé moderne qui possède une maison, un emploi, une auto et pour qui la marche la plus longue et la plus ardue, est de grimper dans les rideaux.

Maintenant reste à savoir si après avoir été suffisamment ébranlés par le choc des vérités et celui des préjugés, cela secouera suffisamment l'immobilisme des Québecois moyens, de sorte que, une fois descendus de leurs rideaux, ils se mettront ENFIN à descendre aussi dans la rue à la grandeur du territoire.

samedi 25 septembre 2010

À chaud et à froid

Hier et avant-hier, c'était SHOWTIME, à la Commission Bastarache. Ce diable d’homme, le premier ministre du Québec, J.J. Charest, impressionnera toujours la galerie et le petit peuple. Après coup, on dira qu’il s’est débattu avec aplomb. Ce qui suggère qu’on s’attendait à mieux de la part de l’avocat Jean-François Bertrand, et à moins du témoin qui était contre-interrogé. Mais il y a une chose certaine dans tout ce spectacle. Signe des temps, le peu de cas qu’on fait de nos institutions.

Quelle importance, allez-vous me dire, mais a-t-on remarqué jeudi dernier à quel point l’entrée en salle d'audience du juge Bastarache a été complètement ignorée par la meute de photographes, qui s’affairait autour de Jean Charest, la vedette principale, alors que ce dernier venait de s’installer à la table des témoins? C’en était gênant de voir le pauvre juge qui se tenait debout, et qui attendait qu’on remarque enfin sa présence avant de finir par s’asseoir.

Incidemment, le propos de Christian Dufour, politologue à l'École nationale d'administration publique, vient confirmer à son tour le même malaise suite au passage du PM à la commission: «J'ai trouvé ça humiliant pour lui, mais aussi pour tout le Québec. Voir un premier ministre prêter serment, comme un accusé, ça secoue. C'est l'institution qui est appelée à la barre», dit-il.

Le smog

Je n’ai pas beaucoup suivi les audiences de cette commission. Mais le plus désolant c'est de voir avec quelle insouciance, voire désinvolture, le premier ministre du Québec se plaît et se complaît à vivre sur une planète différente de la nôtre. C’est comme si, depuis 2003, il en avait transformé complètement toute l’atmosphère et y aurait injecté la sienne. Le Québec tout entier est recouvert d'un épais smog qu'aucun vent solaire n'arrive à nous débarrasser. C'est peu dire.

Collusion. Corruption. Financement de son parti. Ingérence politique. Magouilles. Manigances. Mensonges. Lois. Règlements. Etc. Tous ces mots-là n’ont de sens que le sien. Et il est parfaitement à l’aise avec l’air toxique qu’il respire. Sauf que cet air-là ne convient pas à tout le monde et commence à prendre à la gorge de la majorité.

Enfin, faisant référence brièvement à la bombe puante du magazine torontois Maclean’s, édition du 24 septembre 2010, quand un chef de gouvernement salit la réputation de son État, c’est tout son peuple qu’il éclabousse. Et ça, un peuple, si empoisonné soit-il, ne le tolérera pas longtemps.

***

Merci, Garnotte, de m'avoir fait rire!
Il faut bien rire quand même ...

vendredi 24 septembre 2010

Fore ... midable!

Caricature: Garnotte - Le Devoir

Franco Fava, organisateur de tournoi de golf pour le PLQ...
Caddy = courroie de transmission ... !

mardi 21 septembre 2010

Faites vos jeux!

Qui remplacera J.J. Charest lorsque ce dernier décidera de démissionner? Richard Le Hir, entre autre chroniqueur dans Vigiles. com cite un article dans Cyberpresse pour creuser un tantinet la question. «Il y a de ces signes qui ne trompent pas. La manchette de La Presse ce matin n’est pas un effet du hasard. Elle est au contraire calculée pour infliger un maximum de dommages à Jean Charest et hâter son départ.», écrit M. Le Hir.

Et sachant que J.J. Charest est le poulain sur lequel avait misé Paul Desmarais pour accomplir ses basses oeuvres de destructuration et de démolition des institutions québécoises afin de les fragiliser (lire fédéraliser), dans l'état délétère qui règne au gouvernement embourbé dans les méandres de la commission Bastarache, il est bien évident qu'on cherche, en effet, à infliger un maximum de dommages à celui qui n'a pas livré la marchandise comme on l'aurait souhaitée.

Or, pour répondre à Grisou qui, dans son commentaire, croit qu'«on va voir ressurgir par hasard (sic) un nouveau dauphin qui doit être déjà prêt à prendre la relève. Mais qui ?» et puisqu'elle pousse l'ironie jusqu'à ouvrir les mises, je me laisserai paresseusement guider ici par la ridicule facilité en misant sur le premier nom qui me vient - par hasard (re-sic) - à l'esprit: Jean-Marc Fournier.

Liens:
Desmarais lâche ses pitbulls
La manchette de La Presse

vendredi 17 septembre 2010

Le bout du tunnel?


Garnotte, Le Devoir, 17 septembre 2010.

Merci, Marcel de nous avoir enfin mis sur la vraie piste de la commission Bastarache.
Et merci à Mathieu Turbide, du Journal de Montréal, qui nous éclaire cette piste en posant la question: «Pourquoi un avocat qui souhaite devenir juge aurait-il l'idée de donner son curriculum vitae à un solliciteur de fonds du Parti libéral ? »
Je crois qu'on commence à voir la lumière au bout de ce tunnel si long et si sombre.
L'argent de nos impôts servira-t-il enfin peut-être à quelque chose. Qui sait?
Courage, espoir et patience, chers concitoyennes, concitoyens!

Marcel, les avocats et la «famille»

jeudi 16 septembre 2010

L’expert Jean Narrache

Mise à jour aujourd'hui

Je ne suis pas très intéressée par la commission Bastarache. Peut-être de loin. Le seul intérêt que j’y vois, c’est de passer en revue les nombreux commentaires des gens qui suivent les faits divers et interrogatoires. Et bien sûr, les compte-rendus de certains analystes que je crois sérieux et authentiques.

Or, hier c’était au tour d'un expert en datation et analyse de l'encre. Paraît-il que l’expert qu'on a invité dans le but de trouver quelque indice qui pourrait discréditer le témoin principal, n’a rien trouvé ou prouvé autre chose à part le fait que les notes de M. Bellemare étaient écrites en trois couleurs différentes.

On n'a donc pas pu prouver les dates des encres suite à l'analyse. D'ailleurs, j’ai bien ri en lisant cette ligne d’un commentateur, à savoir qu’il faudrait peut-être faire venir (désormais) un archéologue et de passer l'encre au carbone 14 ...

Phrase souvent lue : «Heureusement que le ridicule ne tue pas!» Mais deux questions se posent. D'abord celle sensée aller droit au fond des choses est encore et toujours de savoir s'il y a eu, oui ou non, influence indue sur la nomination des juges.

Puis au lieu de savoir combien de crayons possédait M. Bellemare, quand allons-nous obtenir de la commission Bastarache les archives 2003-2004 du registre que les visiteurs doivent signer avant d'entrer au bureau de Jean Charest?

mercredi 8 septembre 2010

Les manifestations monstres

L’automne dernier, nous étions une soixantaine à manifester dans le vieux-Montréal contre l’avocat Brent Tyler qui avait défendu en Cour Suprême la cause des gens fortunés qui tenaient absolument à envoyer leurs enfants à l’école anglaise, en passant par des écoles passerelles. J’étais de ceux et celles qui y voyaient là une autre attaque de front à la loi 101.

Puis, l’hiver passé, une grosse manifestation où environ 200 personnes courageuses, dont Amir Khadir, Louise Beaudouin et Louise Harel, ont marché par un froid de canard dans les rues de Montréal jusqu’aux bureaux du PM John James Charest, afin de manifester leur indignation à l’endroit de la corruption et des nombreux scandales qu’on commençait à peine de découvrir par les médias interposés?

Sans oublier cette manifestation monstre de 600 personnes, un soir d’hiver, celle-là aussi sur le sujet périlleux de la langue française, à laquelle Pierre Curzi et combien d'autres nous ont secoué la couenne de l'émotion. Bon.

«Après tous les assauts juridiques subis par la loi 101 et qui l’ont passablement affaiblie, le Québec se trouvait déjà à genoux. Aujourd’hui (7 septembre 2010), la ministre St-Pierre trouve que c’est encore trop et ne nous propose rien de moins que de vivre à plat ventre… histoire de ne plus déranger personne.» Source: Blogue de l'auteur - Réjean Parent, Président de la Centrale des syndicats du Québec, 7 septembre 2010

Tout ça pour dire que 600 + 200 + 60 personnes n’ont pas provoqué beaucoup de sourcillement ni de vacillement ou quoi que ce soit qui aurait pu ébranler les colonnes du temple gouvernemental, à Québec. Rien de tout cela, mais ai-je besoin de dire qu’on se sent bien seul dans ces moments-là.

Autre pays, autres moeurs! Hier, en France, à Paris, à Lyon et à Marseille, entre autres, des manifestations monstres ont permis de voir à quel point les Français, on parle ici d’un million à deux millions et demi de personnes, ont du coeur au ventre quand il s’agit de faire connaître leur mécontentement, pour ne pas dire leur écoeurement total, face au gouvernement, au président de la République et à ses agissements. Cette fois-ci, c’était pour contester la dernière loi sur les retraites que le gouvernement Sarkozy veut désormais absolument leur imposer. Mais après le gros scandale de l'été, Sarkozy a-t-il la crédibilité nécessaire pour faire accepter cette réforme aux Français?

Manifester, ça défrustre. Et les Français n'ont pas mis longtemps à s'organiser. Pas surprenant, ils ont les syndicats et de nombreux autres mouvements sociaux et populaires qui mènent ces manifestations à terme. Alors qu'ici, au cas où vous l'auriez oublié, les syndicats (enfin les plus importants) sont aussi corrompus que le gouvernement et bien sûr, surtout de connivence avec lui.

En tout cas, on le sait maintenant, Jean Charest et Nicolas Sarkozy vivent à leur manière des moments difficiles depuis quelque temps.

Les deux ont beau dire qu’ils gardent le cap mais, aux prises avec des scandales, des magouilles, et autres problèmes sans précédent, il suffirait qu’un secret se dévoile, qu'une malversation se révèle, que le gouvernement tombe ou le peuple se révolte.

Mais un seul, pour l’instant, (a la chance ou le bonheur, c'est selon...!!!) qu’un malheur lui tombe dessus au bon moment, avec la mort de l'un de ses ministres, par exemple. Ouf! Et vite la diversion s'inscrit à l'agenda de toute une population!

mercredi 1 septembre 2010

« C'est moi qui dicte les règles »

Ça, c’est quand le pouvoir monte à la tête de ceux (ou celles) qui se le sont appropriés peu importe la manière. L’effet pervers qui en découle se résume à un phénomène qui tend à réveiller le «gène» de l’autocratie qui sommeille en tout être humain qui s’en prévaut. En ces temps troublés et troublants, ici comme ailleurs, les nombreux exemples de ce phénomène en politique actuellement ne manquent pas.

Commençons par la Russie, où Vladimir Poutine dirige et mène avec un bras de fer sa marionnette en attendant de reprendre le pouvoir.

Patient, il prend tout son temps qu’il consacre à fabriquer son image de futur tsar pour quand le moment de gloire sera venu. Pour cet homme machiavélique, le pouvoir tel quel ne suffit pas. Il lui faut davantage : rien de moins que de se tenir debout au-dessus de la chose.

Entre-temps, en France, le petit Nicolas magouille et grenouille de toutes les façons possibles afin de mettre la main sur le bon moyen de se sortir du bourbier dans lequel il a peine à se dépêtrer depuis quelques mois. «Tasse-toi, espèce de con ...!», en commençant par les ethniques, lui sert de leitmotiv.

Maintenant, au Canada, comme on a pu le constater à maintes reprises, Stephen Harper est l’un de ceux qui souffre le plus du malaise.

Il fallait entendre sa dernière perle aux dépends des pauvres Inuits dont il cherche à leur extirper le privilège de vivre dans son beau et grand pays. Sur le monument que ses zélotes lui érigeront plus tard pour la postérité de l’unité canadienne, quelque part dans un océan de sables bitumineux dans l’Ouest canadien, il faudra lire : « C'est moi qui ai dicté les règles ».

Enfin, jetons un regard désabusé, pour ne pas dire écoeuré, sur notre minuscule coin de terre provincial.

Si on n’y voit pas de la graine d’autocratie dans les divers gestes qu’a posés notre premier ministre, Jean Charest, depuis le printemps dernier, c’est qu’on est aveugle et volontaire.

Rien que le fait de se servir des deniers publics pour se refaire une image tout en créant une diversion envers la grande et véritable enquête qui révèlerait le fond des choses d’un scandale dont il veut à tout prix cacher l’ampleur, cela montre que le pouvoir a fait enfler la tête et peut aller jusqu'à défriser notre homme.

En espérant que, la panique et/ou le désespoir devant la tournure des événements finira par le ramener sur la même planète que la nôtre, celle du triomphe de la voix du peuple.


D'ici là, remarquez avec quel doigt (doigté et d'honneur...!) se chauffe son homme à abattre? Un geste que pourrait bien adopter le peuple, le jour où il décidera enfin à se lever debout. Ne serait-ce que pour se rendre aux urnes. Pas à genoux mais sur les chapeaux de roues.

Le pouvoir, «cet isolement qui peut mener à la folie» ... ?

À lire sur le sujet: Le pouvoir et ses pièges - Lise Payette